Le rôle polémique du Chili dans la Guerre des Malouines
Dans un contexte de guerre froide, pour des questions d’alliances et d’espaces d’influence, le moindre petit affrontement prend des proportions inattendues.
Quand en 1982, le Général argentin Galtieri, décide d’envahir les îles Malouines, appartenant officiellement au Royaume-Uni mais situées au large des côtes argentines, de nombreux autres acteurs, certains, au vu et au su de tous, d’autres plus discrètement, font leur entrée en jeu.
Parmi eux, le Chili, a tenu une place prépondérante, mais en secret.
Parce que quatre ans auparavant, l’Argentine a essayé de s’accaparer les îles Picton, Nueva et Lennox, situées dans le Canal de Beagle .. et propriétés du Chili. Et que la victoire de l’Argentine sur le Royaume-Uni aurait probablement poussé Galtieri à amplifier ses revendications territoriales aussi vers l’ouest.
Parce que l’Argentine a créé avec la Bolivie et le Pérou une alliance secrète dont le but principal est d’affaiblir le Chili.
Parce que le pays austral est à l’époque également dirigé par un dictateur militaire, Pinochet, et qu’il subit les embargo de nombreux pays d’Amérique et du monde en représailles. Et que le Royaume-Uni est prêt à monnayer très cher les renseignements que peut lui fournir le Chili sur les mouvements des troupes argentines, notamment en termes de matériel militaire (avions, missiles antiaériens, radars).
Et cela vient d’être révélé : le Chili, ou plus exactement le Général Fernando Matthei (père d’Evelyn Matthei, candidate aux élections présidentielles de 2013), a fait tout son possible pour que l’Argentine perde la Guerre des Malouines.
Et cette stratégie a payé : après deux mois – seulement ! – de combat, l’Argentine se rend.
Et le prestige de la junte militaire en prend un coup. La crise économique et la défaite militaire entraînent finalement la chute de Galtieri.