Vins chiliens et argentins

L’océan Pacifique à l’ouest, la chaîne des Andes à l’est, le Chili a de nombreux atouts pour être un pays de grands terroirs : de bonnes terres bien situées, de l’eau, un climat favorable, une main d’œuvre qui connaît la viticulture.
La viticulture chilienne date de l’époque des conquistadores qui apportèrent avec eux la vigne depuis l’Europe vers le milieu du XVIe siècle. Le pays n’a pas connu les ravages du phylloxéra, et conserve des vignes pré phylloxériques non greffées, apportées au milieu du XIXe siècle par Don Luis Cousiño.

La production des vins se fait pour l’essentiel dans la vallée centrale, une région bordée par deux chaînes montagneuses, traversée de nombreux cours d’eau, comme l’Aconcagua, le Maipo, le Cachapoal et s’étendant sur 80 km au nord et 350 km au sud de la capitale Santiago.

Le pays a depuis longtemps attiré quelques investisseurs français, au total une quinzaine de français sont aujourd’hui sur place, dont les Rotschild (ceux de Mouton-Rothschild et de Lafitte), les Marnier-Lapostolle (Grand-Marnier), « Michel Laroche » (Chablis) et les Dassault. De grands œnologues interviennent sur les propriétés.

De culture européenne, les Argentins sont des consommateurs de vin. Ils en consomment environ 45 litres par an et par personne. Ils ont réussi l’exploit de se hisser au 5e rang mondial des producteurs de vins. Néanmoins, ils n’exportent qu’une infime quantité de leurs vins (à peine 5%).

Traditionnellement les viticulteurs argentins ont toujours privilégié la quantité plutôt que la qualité, et le pays consomme près de 90% de sa propre production. Mais le besoin et le désir d’accroître les exportations ont été à la base d’une augmentation significative de la qualité, et les vins argentins ont commencé à s’exporter dès les années 1980 et surtout 1990. Leur renommée va maintenant en augmentant.
Actuellement, l’Argentine est le premier producteur sud-américain et le cinquième au niveau mondial, avec plus ou moins 12 millions d’hectolitres produits en 2003.
C’est surtout au pied des Andes, à une altitude comprise entre 800 et 1 700 mètres, que se trouvent les vignobles (bien qu’on en trouve jusqu’à 2 500 mètres). Les plus importantes régions viticoles se trouvent dans les provinces de Mendoza et San Juan encore dénommées région du Cuyo, ainsi que dans celle de La Rioja.

La province de Mendoza représente plus de 60% de la production de vins argentins