La Guerre du Pacifique

Entre le Chili, le Pérou et la Bolivie, tout n’a pas toujours été rose, bien au contraire.
Entre 1879 et 1884 a eu lieu la guerre du Pacifique, de laquelle le Chili est sorti vainqueur, plus grand et enrichi, au détriment de ses adversaires.

Tout a commencé avec une obscure histoire de mines de salpêtre sur le territoire bolivien mais contrôlées par des entreprises chiliennes, puis avec une série de traités signés par ces deux pays, mais avec lesquels aucun n’y trouve vraiment son compte.
La Bolivie, dans une situation économique délicate, décide d’imposer les productions de salpêtre sortant des concessions chiliennes, ce à quoi le Chili refuse de se complaire. Alors que la flotte chilienne occupe déjà Antofagasta, appartenant à la Bolivie à l’époque, cette dernière s’obstine à récupérer le montant de ses impôts et à fermer les concessions chiliennes. Par ailleurs et en secret, la Bolivie avait signé, quelques années auparavant un traité d’alliance défensive avec le Pérou. Cette combinaison de facteurs débouche sur la déclaration de guerre du Chili le 5 avril 1879 à la Bolivie et au Pérou.

L’océan Pacifique ainsi que l’altiplano ont été le théâtre de cette guerre.
Alors que la campagne sur mer faisait rage, entre mai et octobre 1879, deux héros nationaux sont nés : Arturo Prat du côté chilien, et Miguel Gran Seminario du côté péruvien. Le premier est mort un 21 mai en partant à l’abordage d’une flotte péruvienne en surnombre, juste après avoir prononcé le discours qui l’a rendu célèbre. Le deuxième a été pris par la flotte chilienne après y avoir échappé pendant plus de 6 mois !

La campagne terrestre n’a eu pour acteurs que le Pérou et le Chili, la Bolivie s’étant retirée de la guerre aussi vite qu’elle y est entrée. Les forces chiliennes n’ayant à combattre plus que le Pérou arrivent très vite à Lima, et prennent la ville, puisque les officiers péruviens se refusent à signer une paix qui les amputerait d’une grande partie de leur territoire. Alors que les chiliens s’installent dans la capitale péruvienne, certains de leurs officiers ennemis, menés par Cáceres, organisent une guérilla qui va durer trois ans et qui va réussir à mettre à mal la domination chilienne. Parmi les autres officiers péruviens, Iglesias accepte de signer le traité de paix avec le Chili, lui cédant la région de Tarapacá.
Le Chili se retire alors du Pérou, le laissant divisé entre deux généraux, et bientôt en proie à une guerre civile.

Après avoir signé le traité d’Ancón avec le Pérou, le Chili fait enfin la paix avec la Bolivie, qui lui abandonne en 1904 son accès à la mer.

Finalement, le Chili ressort de cette guerre vainqueur et grand gagnant : non seulement il s’est établi comme une puissance militaire désormais incontournable en Amérique Latine, mais il repart également avec une partie des altiplanos péruvien et bolivien, où les ressources naturelles, et notamment le salpêtre, sont légion.