Le festival Tapati de l'ile de paques

Le mot Tapati signifie « semaine » dans le dialecte Rapa Nui, la traduction littérale de Tapati Rapa Nui serait donc la semaine de l’Ile de Pâques. Cette fête traditionnelle s’articule autour de l’élection de la reine Tapati. Ce festival culturel se tient chaque année durant les 10 premiers jours de Février depuis 1975. Sa caractéristique principale est de permettre aux pascuans la préservation de leur identité et de leurs terres, ainsi que l’unité des personnes autour de la conservation, la transmission de leurs biens et du patrimoine matériel et immatériel.

Les résidents de Rapa Nui, ainsi que les touristes désireux de partager ce moment avec la population locale sont divisés en deux « alliances », représentant les castes antiques qui ont peuplé l’île, et doivent s’affronter dans différentes épreuves afin des gagner des points pour la reine qu’ils défendent. Celle qui accumule le plus de point devient reine de l’Ile de Pâques jusqu’à l’année suivante.

C’est donc grâce au support de différentes activités culturelles que se déroule le festival. Les épreuves qui ont principalement lieu à Hanga Vare Vare (situé près de la ville de Hanga Roa) comprennent : navigation, body painting, chant, prouesses physiques, préparations culinaires, natation et fabrication d’objets artisanaux.

Il existe plus d’une vingtaine d’épreuves différentes et bien d’autres activités tout au long du festival, en voici quelques-unes :

Pei Haka

Il s’agit d’une compétition où de jeunes intrépides glissent sur des troncs de bananiers le long d’une pente de la colline Pu’i (située sur la route de Anakena), inclinée à 45º et mesurant 120 mètres. Les participants peuvent atteindre des vitesses allant jusqu’à 80 km par heure. Celui qui réalise le meilleur temps gagne.
Pendant ce temps, le public est invité à déguster un , le curanto local.

Tau’a Rapa Nui

C’est une compétition sportive qui a lieu dans le cratère du volcan Rano Raraku, une sorte de triathlon couvrant une distance totale de 18 km. La première course, le Vaka Ama, consiste à traverser le lac du cratère sur de petites embarcations de roseaux.
La deuxième partie, le Aka Venga est une course à pied autour du lac avec, sur les épaules, un bâton auquel sont suspendus deux régimes de bananes, un à chaque extrémité, pesant 45 kilos au total.
La troisième épreuve, qui fait appel à la résistance et à l’habileté des concurrents, consiste à nager sur une distance de 1500 mètres en s’aidant d’un flotteur en roseau appelé Pora.

Pora

Comme expliqué précédemment, il s’agit d’une compétition de natation à l’aide d’un flotteur en roseau. On mesure la résistance et l’habileté des concurrents sur une distance de 1500 mètres. Cette épreuve se réalise à Hanga Roa Otai.

Riu

C’est une compétition dans laquelle les plus expérimentés interprètent des chansons sentimentales exprimant gratitude et affection envers leurs ancêtres ou leurs morts. Elle se déroule sur la scène du Hanga Vare Vare pendant les représentations de nuit. Retour ligne automatique

Koro Haka Opo

Il s’agit d’une épreuve opposant deux chœurs musicaux composés de plus de 50 personnes chacun dans laquelle est jugée la capacité des participants à interpréter des thèmes de manière alternée, sans répéter les chansons ni se tromper dans les paroles, et faisant ressortir la créativité et la complexité des chansons. Il arrive que les chants durent plus de trois heures avant qu’une équipe ne commette une erreur et ne perde. Parfois, des danseurs accompagnent les chœurs.

 

Titingi mahute

Le mahute est une variété de papyrus, une plante introduite par habitants polynésiens par les polynésiens. Son écorce est utilisée depuis des temps ancestraux pour la confection de costumes. Les participants à l’épreuve, généralement des femmes, doivent donc réaliser le processus de transformation qui consiste à aplatir le « mahute » à petits coups de bâton en bois, le Tingi Tingi, et de l’étirer sur une pierre arrondie, le Maea pore.

<h3 class= »cir1″>Les danses traditionnelles </h3>
Chaque jour, depuis le début de janvier, des adultes, des jeunes et même des enfants répètent différentes chorégraphies pour la représentation qui a lieu sur la scène du théâtre de Hanga Vare Vare. Chacune des deux reines Tapati potentielles a ses représentants.
Les femmes les plus expérimentées s’occupent de la réalisation des costumes de plumes et de coquillages que plus de 80 danseurs porteront.

<h3>Les sculptures sur pierre </h3>
La pierre est le principal matériau de construction utilisé par les ancêtres pascuans, comme le montrent d’ailleurs les nombreux moais qui recouvrent l’île. Il est donc toute à fait normal qu’une compétition de sculptures soit intégrée au festival. Les sculpteurs les plus expérimentés réalisent donc de grandes sculptures en deux semaines environ. Elles sont ensuite présentées au public, placées sur les chars qui défilent le long de la rue principale d’Hanga Roa. Parmi ces sculptures on observe notamment des représentations de moai, démontrant la maîtrise technique des sculpteurs, chacun avec son style particulier.

En 2013, les organisateurs ont décidé de renouveler les activités du festival Tapati, dans le but de renouer avec ses réelles traditions. Car, au fil des années, ils se sont en effet rendu compte que les jeunes pascuans commençaient à perdre le vrai sens du festival.

Ainsi, contrairement aux années précédentes, où il y avait deux candidates en lice pour être la reine de l’île, séparant cette dernière en deux clans qui soutenaient chacun une concurrente, dans cette nouvelle version il s’agit d’un groupe de six athlètes masculins, ou {{Hopu Manu}} dans la langue Rapa Nui, qui se disputent la victoire, remémorant ainsi la légende de l'{{Homme Oiseau}}.

De plus, de nouveaux sites ont été intégrés tels que l’{{Ahu Tongariki}}, l’{{Anakena}}, ou encore le centre cérémoniel de {{Tahai}}. Ces sites, qui ne faisaient pas partie des festivals antérieurs, permettront de faire revivre une partie de l’histoire de {{Tangata Manu}}.